Des parents d'élèves se révoltent contre une rafle d'étrangers
Les rafles sarkoziennes continuent. Coïncidence malvenue pour Sarko, alors qu'il quitte la Place Beauveau, l'une de ces sympathiques parties de chasse a très mal tourné et a même fini en émeute. Selon le Réseau éducation sans frontières, " un pas a été franchi ".
Et pour cause, les flics se sont pointés à la sortie des classes des écoles Lassalle et Rampal (dans le XIè arrondissement de Paris) pour cueillir les sans-papiers venus chercher les enfants (un fourgon entier). Jusque là, rien de très original dans la nouvelle France de Sarkozy .
Seulement voilà, cette fois, les parents d'élèves n'ont pas laissé faire les rafleurs, qui ont réagi de manière violente - comme il se doit dans notre pays des droits de l'homme - en faisant usage de matraques, gaz lacrymogènes, sifflets, sirènes et gyrophares (lisez le récit complet). Effarant spectacle des dérives conjuguées des politiques de sécurité et d'immigration du candidat sortant :
Vu le 20 mars 2007, rue Rampal, à Paris XIè
Car l'objectif est bien d'installer durablement la peur chez les travailleurs immigrés, boucs émissaires du projet présidentiel de Nicolas Sarkozy. La politique d'"éloignement" - ou plutôt de déportation - des étrangers prônée par le candidat UMP est un écran de fumée destinée à habiller la démagogie des propositions de l'UMP. Le problème, c'est que ça ne s'arrête pas là : cette droite lepénisante pousse les Français à la méfiance, à la peur des étrangers, ce qui n'est pas sans conséquences sur la détérioration du lien social.
Enfin, la police ne serait elle pas plus utile auprès des habitants des quartiers difficiles plutôt qu'à relayer servilement le spectacle du national-sarkozysme devant les enfants qui sortent de l'école ? Voilà deux conceptions de la mission de maintien de l'ordre entre lesquelles il va bien falloir trancher.
Une conception fécale de la politique, et le bilan qui va avec