Victoire (6 mai 2007 - 6 mai 2008)

Publié le par Bast

"On vous l'avait dit". Cette phrase résonne dans la tête de tous ceux qui, comme nous, se sont acharnés à démontrer pourquoi Sarkozy ne valait pas un kopek comme Président.
Un an après - jour pour jour - le constat est terrible pour la droite : la sarkomania est non seulement finie, mais la France est en plus définitivement anti-Sarko. La désillusion est à la hauteur des espérances : l'interminable liste de promesses (on parle de 490 !) s'est transformée en annuaire des échecs d'un Président devenu impotent par sa seule faute.
Comme Chirac, comme Mitterrand, Sarkozy a déçu en moins d'un an... à tel point que ses électeurs d'hier se cachent aujourd'hui. Difficile en effet de fanfaroner : les sarkozystes sont en voie de disparition. Cette amnésie est certes risible. Mais elle n'est que l'inévitable résultat d'une politique de caste, d'une blingblinguisation de la fonction présidentielle, d'un gouvernement incompétent réduit à l'impuissance, d'une volonté de réforme simplement budgétaire, de paquets fiscaux outranciers, d'une politique étrangère illisible, d'une arrogance qui n'est définitivement pas à la hauteur des capacités de la clique au pouvoir.
Un an. Un an pour perdre un crédit inégalé depuis de Gaulle. Un an pour décevoir l'immense espoir que beaucoup avaient à tort placé en lui. Un an pour un bilan : des erreurs, des erreurs, et encore des erreurs. Le courage politique, cette notion si absente du vocabulaire de la droite du XXIè siècle, voudrait qu'un chef de l'Etat si décevant ait déjà démissionné - ou dissout l'Assemblée ? Mieux vaut pourtant s'agripper à ce pouvoir tant convoité et si difficilement conquis. Son "énergie", son "dynamisme", autrefois tant vantés, Nicolas Sarkozy les emploiera aujourd'hui à durer, à ramer pour nous convaincre qu'il valait le coup.
On le croyait unique, meilleur, nouveau... Du bourrage de crâne messianique dont on voit aujourd'hui le résultat. Ou plutôt : dont on ne voit pas le résultat. Quoi qu'on pense du programme de Sarko, on ne peut nier qu'il a suscité l'espoir pour une partie des Français, qui rejoint aujourd'hui les convictions que nous partageons depuis 2004 : Sarkozy, c'est du bidon.
L'anti-sarkozysme triomphe aujourd'hui en France. Cet état de fait nous impose de nous poser cette question : en quoi l'anti-sarkozysme est-il subversif au soir du 6 mai 2008 ?
bast64 et tous ceux qui luttent contre la démagogie maladroite, l'incompétence crasse et l'arrogance insupportable de cet individu n'ont aujourd'hui qu'une chose à faire : crier victoire.

End of transmission

Publié dans Opposition !

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J
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S
Bon alors Bast, t'es résigné ou t'es parti pour bosser pr Sarko ? On est impatients de te relire nous, merde !
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C
Des voyages en yacht, en jet privé gratos, une augmentation de son salaire de plus 170 %, changement de montre (Rolex à Patek c'est pas n'importe quoi), changement de femme pour un manequin et y a pas de bilan positif ? Tu plaisante bast64.Tout dépend pour qui. Le bidon c'est toi qui n'a pas voté pour lui et qui a un salaire de misère. Bon courage.Jean
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