La Seleçao dao Ségo

Publié le par Bast

La composition de l'équipe du pacte présidentiel a été dévoilée hier soir par Ségolène Royal. Cette équipe regroupe treize personnes dont DSK, Fabius, Hollande, Aubry et... Jospin. L'unité du PS derrière sa candidate est ainsi chose acquise. Et, bien sûr, cela est tout à fait ridicule pour la droite.

Le retour de Lionel Jospin signifie ainsi pour eux celui de " la gauche-dépensière-dogmatique-laxiste-et-archaïque ", l'abomination suprême, les 35 heures, les emplois jeunes, la croissance... Noooon ! Pas ça ! C'est la treizième plaie d'Egypte. Seulement voilà, Jospin reste le Premier Ministre français présentant le meilleur bilan depuis au moins 25 ans. Il fait partie de la poignée de socialistes d'envergure disposant d'une expérience des plus hautes fonctions : comment se passer de son soutien ?

Même devant une telle évidence, nombreux sont ceux qui à l'UMP crient au scandale : Au secours ! Revoilà les éléphants ! Ils oublient qu'à droite, les mouches ont aussi changé d'âne. Tous les anciens Premiers Ministres RPR et UMP sont là.

Edouard Balladur est le seul qui n'ait pas lâché Chirac : c'est déjà fait depuis 1994. ll se trouve aujourd'hui derrière son plus fidèle soutien lors de sa foirade de 1995. Mais on ne change pas une équipe qui gagne.

Alain Juppé, le repris de justice, qui avait créé l'UMP à son image, s'est rallié à celui qu'il haïssait quelques semaines auparavant. Mais il est vrai qu'il a lui-même été lâché par la Chiraquie pour laquelle il a purgé un an d'exil au Canada.

Jean-Pierre Raffarin aussi est allé à la soupe, alors même qu'il doit une partie de son calvaire primo-ministériel à Sarko. Mais il faut bien venger l'affront : Ségolène lui a pris son Poitou !

Dans cette série des losers, il ne faut pas oublier Villepin, enfin, qui a promis qu'il ferait lui aussi acte de soumission une fois son travail terminé. Même lui...

On pourrait aussi parler de MAM et sa formidable reddition, de Copé et sa valse hésitation lâche, de Baroin l'ex-filleul, de Grossebille Bachelot, d'Ouste Douste, de Devédjian, de Bertrand, etc. Tous sont aujourd'hui couchés sur le dos, queue entre les jambes, couinant pour que leur nouveau chef de meute les épargne.

Au PS, on est bien loin de tout ça : alors que l'UMP reste le RPR, le PS a bel et bien changé. Il est en ordre de marche et son unité fait plaisir à voir après - il faut le dire - un certain flottement.

Il y a pourtant un gros problème, dont personne n'a parlé : le chiffre 13. En course, ce numéro n'est jamais attribué car il est sensé porter la poisse. Voilà pour Sarko une bonne raison de sourire en ces temps difficiles...

B-)

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Publié dans Présidentielles 2007

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B
Ils ne savent plus quoi dire !<br /> http://tempsreel.nouvelobs.com/depeches/politique/20070223.FAP5683/la_droite_raille_une_segolene_royal_aux_abois.html
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