Sarko ne connaît pas la pitié
" Trop, c'est trop ! " Convaincu de s'être fait définitivement distancer par Ségolène Royal sur le terrain de la compassion, Sarkozy a réuni autour de lui une cellule de crise. " Vous l'avez vue avec l'handicapé ? C'est foutu ! Je ferai pas mieux, c'est un scandale ", s'est il écrié. Devant ce constat, l'assistance l'approuve. Certains pensent que le ministre candidat doit se montrer intransigeant, implacable. Il s'agit de montrer le contraste entre une candidate compassionnelle et laxiste et un candidat sûr de lui, à qui la fermeté ne fait pas peur.
Devant ses conseillers, il a lance alors : " Si demain je veux doubler Royal sur les chasseurs , il faut que je frappe un grand coup ! ". Roselyne Bachelot s'empresse de lui fournir une bonne idée : " Pour montrer que tu as des couilles, il faut que tu te fasses Bibiphoque. Chasseurs et réacs : tu feras d'une pierre deux coups ". Sarko réfléchit quelques instants avant de déclarer : " Très bonne idée, Roselyne ! Demain matin, c'est réglé. Je vais montrer à toutes ces chialeuses qui c'est qui commande ! "
Et de s'exécuter aussitôt : un avion est immédiatement affrêté par le ministère de l'Intérieur qui attend Sarko à Villacoublay. Direction : le Cercle Polaire, au nord de la Norvège, où d'après sa fiche RG vivrait le dénommé Bibiphoque. Celui-ci viendrait de demander l'asile politique à la France en raison des persécutions qu'il subit dans son pays d'origine. " Pas question ! Voilà qui fera un bon exemple ", se réjouit Sarko qui piaffe d'impatience sur le fauteuil du Falcon gouvernemental.
En réaction à la compassion royaliste, Sarko fait un exemple
Grâce au GPS, Bibiphoque est très rapidement " logé ". Une équipe du GIPN est chargée de le faire sortir de l'eau en diffusant un discours de Sarkozy sur l'allègement de charges. Manque de bol : ça ne fonctionne pas. On fait alors appel à la bonne vieille technique de la sardine : ça fonctionne. Sarko n'a plus qu'à finir le boulot.
En raison de la présence de 40 cm de poudreuse, le nanocandidat est porté jusqu'au petit phoque par ses gardes du corps. Et là, devant des journalistes épatés, Sarko immortalise son refus de tout pitié, son absence de sensibilité : il met à mort la bête en criant : " Vive la chasse ! J'adore les chasseurs ! "
Ne t'inquiète pas Bibiphoque : tu n'es pas mort pour rien. On te vengera le 6 mai !