Mercato au PS, vendetta à l'UMP

Publié le par Bast

Des photos de la Saint-Valentin place Beauveau

Encore une histoire à la con dont la droite veut faire ses choux gras : Eric Besson, conseiller de Ségolène Royal pour l'Economie et la fiscalité, a rendu son tablier pour " raisons personnelles ".

Pour la droite, il s'agit en fait d'une divergence sur le chiffrage du pacte présidentiel. Pour les journaux, c'est donc pareil : François Hollande et d'autres jugeraient qu'il est encore trop tôt pour dévoiler le chiffrage et qu'il faut se concentrer sur les propositions. Houuu ! Les gros vilains !

Mais voilà, ce n'est pas vrai. Le projet est chiffré : 35 milliards. Bianco l'a encore répété ce matin. Mais alors que justifie un tel départ ? Un déséquilibre et une fragilité dans l'équipe de campagne, comme le perroquettent les médias ? L'incompétence de la candidate, comme le prétend la droite ?

Sachez tout d'abord qu'Eric Besson est un ancien jospinien dont la motivation à défendre le projet de Ségolène Royal ne semble pas à la hauteur de son ambition : parler au nom de la candidate pour tout ce qui concerne l'économie et la fiscalité, sans avoir à en référer ni au QG, ni au PS, ni à la candidate.

D'autre part, ce retrait n'est jamais que celui d'un inconnu que l'on a bien fait de remplacer par Michel Sapin, vrai socialiste, et surtout par Didier Migaud, l'excellent Monsieur Economie du PS, qui trouve ainsi sa juste place. L'ordre juste est rétabli : il n'y pas de quoi fouetter un gauchiste !

Toutefois, on va quand même rappeler aux amis de l'UMP de ne pas oublier que de graves dissensions traversent l'entourage du minus(tre)-candidat, avec d'un côté les vieux-RPR recasés à l'Etat-Major de l'UMP et de l'autre les requins de la firme Sarkozy du QG du candidat. Sarko pousse gueulante sur gueulante afin de calmer ce petit monde qui ne pense qu'à s'entretuer. Quand on vous répète qu'on a la droite la plus bête du monde !

D'ailleurs, Sarko a déclaré depuis la Réunion qu'il ne souhaitait pas profiter des difficultés de ses adversaires. Bien dit ! Dans le cas contraire, on aurait été obligé de lui rappeler que certaines premières figures de la cour sarkoziste ont également été éjectées de la campagne :

- Frank Tapiro : l'inventeur de " la France d'après ", caution pubarde à la stratégie de ratissage de Sarko et conseiller communication. Trop envahissant, il a fait les frais de son zèle sur le plateau de " J'ai une question à vous poser, Ô Grand Sarkozy ". Pire : il ne plaisait pas à Cécilia.

- Nadine Morano : la fielleuse députée est invitée à aller se faire voir ailleurs. Sarko ne la supporte plus, elle et tout ceux " qui parlent en [son] nom " sans arrêt. Seulement voilà, les nanas ne sont pas légion à l'UMP : elle a été écartée très discrètement.

On constate ainsi que le fait d'évoquer la mise au silence de ces deux stars du sarkozysme est moins intéressant que faire de longs papiers sur la démission d'un inconnu, en tout cas quand celui-ci fait partie de l'équipe Royal... Si au moins les journalistes politiques faisaient leur boulot correctement, on n'aurait pas besoin de ce genre de mises au point.

Et on pourrait parler un peu de politique, pourquoi pas ?

B-)

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Publié dans Présidentielles 2007

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